Un phénomène climatique majeur pourrait bientôt toucher la Belgique. En effet, selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM), il y a environ 60 % de chances que le courant froid connu sous le nom de La Niña se manifeste avant la fin de l’année. Bien que ce scénario soit moins probable pour les mois de septembre à novembre, il devient beaucoup plus envisageable entre octobre et février.
La Niña est l'inverse de son homologue bien connu, El Niño. Alors que ce dernier entraîne souvent des périodes de sécheresse dans certaines régions comme l’Australie et une partie de l’Asie et du continent américain, La Niña est associée à un refroidissement des températures océaniques dans le Pacifique tropical, central et oriental. Les conséquences de ce phénomène se manifestent par des modifications des conditions climatiques globales, notamment des sécheresses dans plusieurs régions du globe, incluant des parties des continents américain, africain, et asiatique, ainsi que dans le sud de l’Amérique du Sud.
Des températures globales à surveiller
Depuis juin 2023, la planète connaît une série de records de chaleur tant sur les terres qu'en mer. Cependant, comme le souligne Celeste Saulo, secrétaire générale de l’OMM, La Niña ne modifiera pas la tendance à long terme du réchauffement climatique. Ce dernier reste lié à l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre, responsables d'une élévation continue des températures mondiales.
Un hiver plus froid en perspective ?
Pour la Belgique, l'arrivée de La Niña pourrait signifier un hiver plus froid que les années précédentes. Même si les prévisions à long terme doivent être prises avec précaution, il est probable que ce courant froid perturbe les conditions météorologiques habituelles et accentue certaines anomalies climatiques.
En attendant, la situation climatique globale reste incertaine, mais il est clair que la météo mondiale est en train de subir des changements significatifs, influencés par des phénomènes naturels comme La Niña et par l'impact humain sur l'environnement.
Un phénomène mondial aux répercussions variées
Les effets de La Niña ne se limitent pas à un refroidissement des températures. Ce courant climatique modifie également la circulation atmosphérique globale, influençant le régime des précipitations et les températures dans différentes régions du globe. En Asie et en Amérique, par exemple, cela pourrait entraîner des perturbations dans les cultures agricoles, et, dans certaines régions, une baisse des ressources en eau.
Ainsi, bien que l’Europe, et notamment la Belgique, puissent être épargnées par les conséquences les plus graves de La Niña, ce phénomène reste un rappel de la complexité des interactions climatiques à l’échelle planétaire.