C'est nouveau depuis cette année, quand ils remplissent le formulaire d’inscription en première secondaire, les parents peuvent cocher en plus des cases “masculin” et “féminin” une case “neutre” pour renseigner le sexe de leur enfant. Cet ajout s’inscrit dans une stratégie plus large de la ministre de l’Éducation en Fédération Wallonie-Bruxelles Caroline Désir (PS) visant à lutter contre l’homophobie et la transphobie et à garantir une meilleure inclusion des élèves et familles LGBTQIA + (lesbienne, gay, bi, trans, queer, intersexe, asexuels…).
Comme le précise le site Dhnet.be, les estimations indiquent qu’en Belgique, 1 à 3 % de la population adulte est transgenre et que 25 000 à 75 000 enfants s’inscriraient dans une forme de transidentité.
Pour Daphné, présidente de l’association Transkids qui est dédiée aux enfants et jeunes trans de moins de 20 ans Transkids, le nouveau formulaire d’inscription constitue un premier pas en avant mais ne suffit malheureusement pas à résoudre tous les problèmes rencontrés par les enfants trans dans le cadre scolaire.
“Il faudrait aussi s’attaquer à la question des vestiaires, des sanitaires et des cours de sport. À partir du moment où on divise les classes en fonction du genre des élèves, des problèmes se posent.”, estime-t-elle à nos confrères de la Dernière heure.
Elle estime par ailleurs que le formulaire pourrait être amélioré. “L’idéal serait qu’il n’y ait aucune case à cocher afin de supprimer les marqueurs de genre. Mais si pour telle ou telle raison, il faut vraiment poser la question aux parents, nous préférerions que le mot “neutre” soit remplacé par “autre” et qu’il y ait aussi une case qui puisse être cochée si la personne préfère ne pas répondre. Pour nous, c’est la possibilité la plus inclusive”, précise-t-elle.
Source: Dhnet.be