Amanda, originaire de Leeds, en Grande-Bretagne, entretient une relation passionnée avec un lustre vieux de 100 ans.
Dans une interview accordée à Truly, Amanda confie être tombée amoureuse d’un lustre. Depuis son adolescence, la Britannique, originaire de Leeds, entretient un rapport particulier avec les objets. Elle est ce que l’on appelle une “objectum-sexuelle”. Ce terme sans équivoque signifie qu’elle est attirée par les objets.
C’est à l’adolescence qu’Amanda a découvert cette si particulière attirance pour les objets. “J’étais amoureuse d’une batterie quand j’avais 14 ans. Ça a duré assez longtemps. Ensuite, des années plus tard, je suis tombée amoureuse du drapeau américain et de la statue de la Liberté.” Sa maison est d’ailleurs décorée de centaines de reproductions du symbole des États-Unis, ainsi que de drapeaux, qui cohabitent avec la cinquantaine de lustres que possède Amanda. Son préféré, celui avec qui elle dit entretenir une véritable relation, est un lustre centenaire appelé “Lumière”. Un luminaire qu’elle a trouvé sur eBay et qui provient d’Allemagne.
Ce fut pour Amanda l’amour au premier regard. Un amour physique. Malgré le prix du lustre et malgré les problèmes liés à la livraison, la Britannique a craqué et acheté Lumière. Elle aime tout chez elle – Amanda utilise le pronom “elle” pour parler du lustre -, depuis ses couleurs, sa forme, les angles de ses cristaux. “Elle est amusante et belle. Elle est mature, mais jeune, malgré ses cent années”, plaisante-t-elle. “Elle a vraiment une énergie positive, elle révèle ce qu’il y a de bon en moi".
La famille d’Amanda a accepté que la jeune femme soit tombée amoureuse d’un objet, mais la plupart des gens ne comprennent pas. “Ils trouvent ça étrange parce que c’est inhabituel. Peut-être parce qu’ils sont incapables de sentir l’énergie qui se dégage des objets”, estime-t-elle. Certaines personnes peuvent se montrer désagréables, moqueuses, méchantes quand elles prennent connaissance de la relation qu’entretient Amanda avec son lustre. “Mais uniquement sur Internet, ils n’oseraient pas me le dire en face”, poursuit Amanda.
La Britannique a déjà essayé d’avoir des relations conventionnelles, deux en tout, mais aucune n’a fonctionné. Du moins, elles n’étaient pas aussi fortes que sa relation avec Lumière. Amanda n’est toutefois pas fermée et un jour, peut-être, trouvera-t-elle un “humain” avec qui vivre une histoire d’amour aussi forte.
Si Amanda a accepté d’être interviewée, c’est pour ouvrir les yeux des gens, leur montrer qu’il y a d’autres formes d’amour, et leur faire accepter qu’il y a des gens différents. “Il y a encore beaucoup d’incompréhension dans le monde. Mais les gens sont de plus en plus ouverts à la différence. Il y a plus d’acceptation qu’avant, mais il y a certainement encore du travail à faire”, conclut la Britannique.