Tout est parti d'une blague, mais qui, au final, a montré tout son intérêt. Des scientifiques néo-zélandais et allemands ont entraîné des vaches à aller uriner dans des toilettes. L'objectif est de réduire l'émission de gaz à effet de serre.
Source : AFP.
L'urine bovine est riche en azote qui se décompose au fil du temps en 2 substances problématiques : l'oxyde nitreux, un puissant gaz à effet de serre, et le nitrate, qui s'accumule dans le sol puis s'infiltre dans les rivières et les ruisseaux. "Si nous pouvions recueillir 10 ou 20% des urines, cela suffirait à réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre et le lessivage des nitrates", a expliqué Douglas Elliffe, de l'université d'Auckland.
En Allemagne, l'équipe de chercheurs a utilisé de la nourriture comme récompense afin de dresser 16 veaux à uriner dans un enclos à latrines, assurant que les résultats sont comparables à ceux attendus d'un enfant de trois ans. Leur défi est de dresser de grands troupeaux et d'adapter le principe à des environnements comme la Nouvelle-Zélande où les bêtes passent plus de temps en plein air que dans des étables.
L'agriculture est à l'origine d'environ la moitié des émissions de gaz à effet de serre de la Nouvelle-Zélande, principalement sous la forme de méthane et d'oxyde nitreux. De façon inhabituelle pour un pays développé, le méthane représente 43,5% des émissions du pays, soit presque autant que la quantité de dioxyde de carbone généré par les énergies fossiles, ce qui s'explique par une économie reposant en grande partie sur l'agriculture.
Le pays du Pacifique Sud compte de nombreux projets de recherche explorant les solutions possibles, comme l'élevage de bétail émettant peu de méthane, l'utilisation de nourritures animales qui réduisent les émissions ou même la vaccination des animaux afin qu'ils produisent moins de gaz nocifs.