SMS, e-mails, messages Whatsapp... Ecrire des messages au volant est une pratique de plus en plus courante. Et pourtant, ce comportement peut avoir des conséquences dramatiques!
Selon une étude de l'Agence wallonne pour la sécurité routière (AWSR), 27% des Wallons avouent écrire des messages en conduisant. Certains trouvent même cela facile. Et de manière générale, les automobilistes surévaluent leurs capacités au volant, selon cette étude.
Environ un tiers des conducteurs (36%) reconnaissent qu'ils consultent leur téléphone au volant lorsqu'ils reçoivent des notifications.
"Lire un court message à 120km/h, représente déjà 200 mètres parcourus à l'aveugle", avertit la porte-parole de l'AWSR, Belinda Demattia.
Risque d'accident multiplié par 10
Près d'un Wallon sur dix s'estime tout à fait capable de conduire en faisant autre chose. Selon 29% d'entre eux, il est facile de lire sur un écran de smartphone au volant. Et 18% affirment pouvoir écrire un SMS ou un e-mail sans difficulté lorsqu'ils sont sur la route.
"Notre cerveau est extrêmement brillant, mais il a des capacités limitées. Même si, à force de répétitions, des automatismes se mettent en place, nous permettant de pouvoir accomplir certaines tâches simultanément comme monter un escalier en lisant un SMS, cela ne s'applique pas à la conduite", explique Anne-Sophie Mortgat, neuropsychologue au sein de l'AWSR.
En effet, un conducteur qui utilise son téléphone sera peut-être en capacité de conduire, mais il ne sera pas capable de réagir à temps en cas de situation imprévue. Lire une simple notification multiplie par quatre le risque d'accident de la route. Et lorsque le conducteur rédige un message, ce risque est multiplié par dix.