Les araignées sont de retour dans nos maisons. Septembre et octobre sont les mois où l'on en aperçoit beaucoup. De Morgen a interrogé un spécialiste de ces petites bêtes. Selon Koen Van Keer de la Société arachnologique de Belgique, la vraie saison des araignées, c’est le printemps. Mais à cette saison, « il s’agit principalement de petites araignées qui vivent à l’extérieur, ce qui fait que nous les remarquons moins », explique Koen Van Keer. À la fin de l’été, un autre phénomène se produit qui implique d’autres araignées, celles de nos maisons. « Les araignées domestiques mâles, qui sont dans leur toile depuis le printemps, sont maintenant adultes. Elles quittent leur toile et parcourent la maison à la recherche d’araignées femelles avec lesquelles s’accoupler. Et oui, il arrive qu’elles finissent dans votre baignoire ou votre évier, où vous préféreriez bien sûr ne pas les voir. », développe l’expert.
Le nombre d’araignées aurait diminué de 90 % au cours des 40 dernières années. Cela est probablement dû au changement climatique, selon Koen Van Keer. « Les araignées se nourrissent principalement d’insectes volants et leur nombre a diminué de 75 % au cours de cette période. Cependant, cette année, elles risquent d’être plus nombreuses. « Cela est probablement dû au printemps et à l’été exceptionnellement humides, ce qui signifie que la végétation est florissante et que le nombre d’insectes volants augmente. En ce sens, les araignées sont un bon baromètre : s’il y a beaucoup de proies, il y aura plus d’araignées. »
Le spécialiste rassure les arachnophobes, la période ne dure pas longtemps. Fin octobre, elles auront disparu. Mais que faire en attendant ? « Les laisser tranquilles », préconise Koen Van Keer. « Vous devez considérer votre maison comme un écosystème. Les araignées le maintiennent en équilibre. Mais je comprends que beaucoup de gens ont du mal à accepter cela. Dans ce cas, vous pouvez choisir de les mettre à l’extérieur, par exemple avec l’astuce classique du verre et de la tirelire. En tout cas, pas de panique : en Belgique, il n’y a pas d’araignées à craindre. »